En vacances ? Et si vous découvriez les sites français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ?

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Le Vésinet inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ?

Myvesinet.com vous dit tout sur la procédure et les critères exigés.

A vous de trouver ceux qui permettraient au Vésinet d’obtenir cet honneur suprême, très rarement accordé, vous allez comprendre pourquoi.
Sachez qu’il n’y a que 39 sites inscrits en France. Et si vous profitiez de l’été pour les découvrir ? Il y en a dans toutes les régions !…

Pourquoi cette Liste ?

Le patrimoine mondial, ou patrimoine de l’humanité, est une liste établie par le comité du patrimoine mondial de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Le but du programme est de cataloguer, nommer, et conserver les biens dits culturels ou naturels d’importance pour l’héritage commun de l’humanité. Sous certaines conditions, les biens répertoriés peuvent obtenir des fonds de l’organisation World Heritage Fund. Le programme fut fondé avec la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui fut adoptée à la conférence générale de l’UNESCO le 16 novembre 1972. (source Wikipedia)

Le patrimoine culturel : définition

Le patrimoine culturel et le patrimoine naturel sont définis aux articles 1 et 2 de la Convention du patrimoine mondial.

Article 1

Aux fins de la présente Convention sont considérés comme « patrimoine culturel » :
– les monuments : œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture monumentales, éléments ou structures de caractère archéologique, inscriptions, grottes et groupes d’éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science,
– les ensembles : groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science,
– les sites : œuvres de l’homme ou œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique.

La valeur universelle exceptionnelle signifie une importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu’elle transcende les frontières nationales et qu’elle présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité. A ce titre, la protection permanente de ce patrimoine est de la plus haute importance pour la communauté internationale toute entière. Le Comité définit les critères pour l’inscription des biens sur la Liste du patrimoine mondial.

Une procédure complexe !

Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. Ces critères sont expliqués dans les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial qui est, avec le texte de la Convention, le principal outil de travail pour tout ce qui concerne le patrimoine mondial. Les critères sont régulièrement révisés par le Comité pour rester en phase avec l’évolution du concept même de patrimoine mondial.

Jusqu’à la fin de 2004, les sites du patrimoine mondial étaient sélectionnés sur la base de six critères culturels et quatre critères naturels. Avec l’adoption de la version révisée des Orientations, il n’existe plus qu’un ensemble unique de dix critères.

Les 10 critères pour l’évaluation de la « valeur universelle exceptionnelle »

(i) représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain ;

(ii) témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages ;

(iii) apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue ;

(iv) offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une période ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine ;

(v) être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ;

(vi) être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle (le Comité considère que ce critère doit de préférence être utilisé conjointement avec d’autres critères) ;

(vii) représenter des phénomènes naturels remarquables ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles ;

(viii) être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l’histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d’éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification ;

(ix) être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d’animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins ;

(x) contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation.

Encore faut-il que le bien soit durablement protégé !

Il appartient en effet au demandeur d’expliquer comment les exigences de protection et de gestion seront remplies, de manière à s’assurer que la valeur universelle exceptionnelle du bien soit garantie à travers le temps. Elle doit inclure à la fois des détails relatifs au cadre général de protection et de gestion, et des détails relatifs à l’identification des attentes spécifiques à la protection du bien à long terme.

Biens situés en France inscrits sur la Liste du patrimoine mondial (39)

Culturel

• Abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe (1983)
• Abbaye cistercienne de Fontenay (1981)
• Arles, monuments romains et romans (1981)
• Basilique et colline de Vézelay (1979)
• Bassin minier du Nord-Pas de Calais (2012)
• Beffrois de Belgique et de France (1999)
• Bordeaux, Port de la Lune (2007)
• Canal du Midi (1996)
• Cathédrale d’Amiens (1981)
• Cathédrale de Bourges (1992)
• Cathédrale de Chartres (1979)
• Cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Rémi et palais du Tau, Reims (1991)
• Centre historique d’Avignon : Palais des papes, ensemble épiscopal et Pont d’Avignon (1995)
• Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (1998)
• Cité épiscopale d’Albi (2010)
• De la grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d’Arc-et-Senans, la production du sel ignigène (1982)
• Fortifications de Vauban (2008)
• Grotte ornée du Pont-d’Arc, dite Grotte Chauvet-Pont-d’Arc, Ardèche (2014)
• Juridiction de Saint-Émilion (1999)
• Le Havre, la ville reconstruite par Auguste Perret (2005)
• Les Causses et les Cévennes, paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen (2011)
• Mont-Saint-Michel et sa baie (1979)
• Palais et parc de Fontainebleau (1981)
• Palais et parc de Versailles (1979)
• Paris, rives de la Seine (1991)
• Places Stanislas, de la Carrière et d’Alliance à Nancy (1983)
• Pont du Gard (1985)
• Provins, ville de foire médiévale (2001)
• Site historique de Lyon (1998)
• Sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes (2011)
• Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère (1979)
• Strasbourg – Grande île (1988)
• Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d’Orange (1981)
• Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes (2000)
• Ville fortifiée historique de Carcassonne (1997)

Naturel

• Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola (1983)
• Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés (2008)
• Pitons, cirques et remparts de l’ile de la Réunion (2010)

Mixte

• Pyrénées – Mont Perdu (1997)

Dernier site inscrit en France, la Grotte Chauvet

(Grotte ornée du Pont-d’Arc, dite Grotte Chauvet-Pont-d’Arc, Ardèche)

Située dans un plateau calcaire traversé par les méandres de la rivière Ardèche, au sud de la France, la grotte recèle les plus anciennes peintures connues à ce jour (période de l’aurignacien : entre 30 000 et 32 000 av. J.-C.). Cette grotte exceptionnelle qui témoigne de l’art préhistorique a été fermée par un éboulement il y a environ 20 000 ans BP et elle est restée scellée jusqu’à sa redécouverte en 1994, ce qui a permis de la conserver de façon exceptionnelle. Plus de 1 000 peintures, aux motifs anthropomorphes ou animaliers, ont été inventoriées sur ses murs. Leur qualité esthétique exceptionnelle témoigne d’une large gamme de techniques, notamment la maîtrise de la couleur, la combinaison peinture-gravure, la précision anatomique, la représentation tridimensionnelle et du mouvement. On y trouve notamment des représentations d’espèces dangereuses, difficiles à observer pour les hommes de l’époque (mammouths, ours, chats sauvages, rhinocéros, bisons, aurochs), plus de 4 000 restes de la faune du paléolithique et diverses empreintes de pas humains.

Liste des États parties (à la Convention de 1972) possédant les plus grands nombres de sites en 2013 :

États parties Nombre de sites

1 Italie 49
2 Chine 45
3 Espagne 44
4 France 39
5 Allemagne 38
6 Mexique 32
7 Inde 32
8 Royaume-Uni 28
9 Russie 25
10 États-Unis 21

En savoir plus :

Site de l’UNESCO : http://whc.unesco.org
La carte interactive : http://whc.unesco.org/fr/carte-interactive/
Sur la Liste : http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrimoine_mondial

A lire bientôt :

Myvesinet.com vous fera découvrir quelques unes des célèbres Villas Palladiennes de Vénétie, à l’issue d’un prochain voyage qui s’annonce riche en découvertes. 29 de ces villas ont en effet été inscrites en 1994 : elles constituent un ensemble unique dû au talent d’un seul homme, l’architecte Andrea Palladio (1508-1580).

En attendant : bonnes vacances !… Et n’hésitez pas à nous partager sur le site en billet de blog vos découvertes, bon plans… A vos plumes !