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    La Société d’Histoire du Vésinet fête ses 30 ans ! Visite guidée

    Ce 10 octobre, nous voici au 22 rue Jean Laurent, pour une visite des locaux de la Société d’Histoire du Vésinet, à l’occasion de la Journée Portes ouvertes.

    L’occasion de découvrir les actions de cet acteur incontournable de notre Ville, et ses locaux (photos) que nous présente Jean-Paul Debeaupuis, vice-président. Suivez-nous.

    Depuis 30 ans, un travail remarquable à la mesure de l’histoire de notre ville.

    Notre belle ville offre une configuration exceptionnelle, et l’histoire de cette ville-parc fondée en 1875 mérite d’être connue de plus grand nombre.
    C’est la mission de la Société d’Histoire du Vésinet (SHV), fondée en 1985.

    Selon ses statuts « L’association réunit toutes les personnes qui s’intéressent à l’histoire locale. Elle a pour objet de contribuer au rayonnement et au développement de l’histoire du Vésinet.

    A ce titre :

    • Elle participe à l’animation des équipements affectés par la Ville du Vésinet à la mise en valeur de la culture locale,
    • Elle contribue à faire connaitre par tous les moyens appropriés (expositions, brochures, site web…) Le Vésinet, son histoire et celle des personnages célèbres qui l’ont habité ;
    • Elle constitue et enrichit, grâce à des acquisitions, des dons ou des legs, un fonds de documents et d’objets de toute nature, ayant un rapport avec Le Vésinet et ses habitants. »

    Au fil des ans, la SHV compte à son actif de multiples réalisations : plaques commémoratives, édition de brochures thématiques, de livres (voir plus bas). Elle participe de façon très active aux Journées du Patrimoine : conférences et visites commentées (cimetière, Palais Rose, présentation d’expositions et d’ouvrages au Wood Cottage, etc…

    On peut aussi la retrouver chaque année avec son stand à la Matinée des Associations en septembre, au Noël des Jumelages et ponctuellement aux Fêtes de la Marguerite.

    Vous aussi, contribuez au fonds documentaire de la Société d’Histoire du Vésinet !

    Les recherches en cours constituent un enjeu fondamental, qui ne saurait être mené à bien sans la collaboration des Vésigondins eux-mêmes. Chacun est invité à y contribuer en apportant des pièces intéressantes qui seront alors scannées. Parmi les sujets prioritaires :
    • La vie au Vésinet sous l’occupation allemande (témoignages, documents, illustrations sont les bienvenus)
    • Charles II Stuart, roi d’Angleterre en fuite après la bataille de Worcester (1651)
    • La Voiture Chameroy (Entreprise Chameroy, route de Sartrouville)
    • L’Amidon français (usine de Croissy-Vésinet)
    • L’origine des maisons (documents architecturaux, photos d’édifices disparus ou transformés)
    • Les Habitants célèbres  (témoignages, souvenirs, photographies)

    Ce fonds documentaire très riche est aujourd’hui basé au 22 rue Jean Laurent. Ces nouveaux locaux permettent à la SHV de travailler collectivement, de recevoir des visiteurs (le lundi), et d’augmenter le nombre d’adhérents en étant plus accessible et mieux connue !

    Quatre ouvrages de référence

    Quelle meilleure façon de s’approprier notre ville que d’en parcourir les rues et les allées, puis de plonger dans un livre à la recherche de ce passé si présent ? Justement, trois de ces quatre ouvrages ont été édités par la Société d’Histoire du Vésinet.

    A lire, à relire et à offrir (c’est bientôt Noël !)

    Le Vésinet en Chemins. Ses rues, ses habitants, ses demeures célèbres.

    Alain-Marie FOY, Société d’Histoire du Vésinet, Editeur, 2012.

    Au rayon des histoires du Vésinet, il manquait celle de nos rues. C’est le mérite d’Alain-Marie Foy d’avoir comblé ce vide, avec le talent qui est le sien et la passion qui l’anime de tout ce qui touche à notre jeune passé.
    Il était bon que les habitants du Vésinet – les nouveaux comme aussi les anciens – apprennent le pourquoi des noms de leurs rues, découvrent ce qui se cache derrière une inscription sur une plaque.
    Rien n’est plus éphémère que la gloire des hommes. Grande est donc la tentation de la pérenniser, ne serait-ce qu’au coin d’une rue.

    La Curieuse Histoire du Vésinet

    Georges Poisson, Société d’Histoire du Vésinet, Editeur, 1998

    Le Vésinet est la seule ville de la région parisienne à avoir été conçue selon un plan d’urbanisme. L’harmonie a présidé à la naissance de la cité, et elle a été voulue. Elle a évité ces proliférations anarchiques qui font un enfer de certaines autres banlieues. Tout en facilitant la naissance de lieux d’habitation, les fondateurs du Vésinet ont tenu à sauvegarder la nature. En cela, ils se sont montrés des précurseurs, écologistes avant la lettre. Il y a cent ans déjà, ils ont compris que préserver les arbres, c’était aider la vie des hommes.  Que sauvegarder les espaces verts, c’était ménager un cadre favorable à la vie. De cela, les habitants du Vésinet sont conscients. Infiniment.

    Le Vésinet, modèle français d’urbanisme paysager : 1858-1930

    Toute ville, même aussi jeune que Le Vésinet doit pouvoir se raconter aux générations futures. Elle a donc besoin d’une mémoire. Le Vésinet, créé tôt – 1858 – et très vite – concentre et illustre toutes les tendances et les expériences que l’on peut percevoir à cette époque en France et à l’étranger; il s’élève d’emblée au rang de modèle, une entreprise où la finance, la politique et les idées novatrices vont trouver leur plein épanouissement. Aussi compliqué qu’une vraie ville, avec ses quartiers, mais aussi vaste qu’un grand parc où l’on peut se promener à l’infini, le lotissement du Vésinet est vraiment un paysage urbain d’un genre nouveau, une utopie réalisée.
    Ce livre étudie en détail les mécanismes qui président à sa création et livre les résultats d’un minutieux arpentage sur le terrain opéré par l’Inventaire général. Pour la première fois, cet ensemble paysager exceptionnel fait l’objet en France d’une étude architecturale et urbanistique. L’histoire est racontée par Sophie Cueille, historienne d’art, elle est superbement illustrée par Jean-Bernard Vialles, photographe de l’Inventaire général. François Loyer et Bruno Foucart, éminents spécialistes qui ont tant fait pour la redécouverte du XIXe siècle, ont parrainé l’entreprise. Ce livre leur doit beaucoup.

    Région Ile-de-France. Paris : APPIF, Imprimerie nationale Editions, 1989. 144 p.: ill. en coul. 198 F. relié.

    Sainte Marguerite du Vésinet, une église à nulle autre pareille

    Société d’Histoire du Vésinet, Editeur, 2014

    Un ouvrage de référence magnifiquement illustré qui vous permettra de découvrir l’architecture « révolutionnaire » de cette église décorée par le peintre Maurice Denis.


    Un exemple de document tiré du site de la SHV : un article de 1926. Notre ville n’a pas changé ! (ou si peu…)

    D’après Le Cri des cantons de Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte, Marly-le-Roi, 10 avril 1926.

    L’avenir du Vésinet : villégiature ou faubourg ?

    Mais oui ! Parcourons le Vésinet ! Egaillons-nous par ces larges avenues, par ces pelouses verdoyantes, sous ces arbres magnifiques ; et saluons d’un regard d’admiration ces élégantes et somptueuses villas aux jardins soigneusement dessinés, piquetés des fleurs les plus belles et les plus odorantes.
    Sommes-nous à 200 kilomètres de Paris ? Sommes-nous en quelque coin coquet de la Normandie ? Nous sommes au Vésinet… voilà tout… et le Vésinet est à treize kilomètres de Paris, chiffre fatidique qui lui a porté bonheur sans doute, puisque la petite commune qui, il y a quelque cinquante ans, comptait à peine quelques maisonnettes et quelques centaines d’habitants, en compte aujourd’hui – dernier écho du recensement récent – une dizaine de mille. [1]
    Où diable se nichent-ils, ces dix mille habitants ? Mais, comme les oiseaux, au milieu des arbres, dans les bocages, sous les ombrages, ils sont partout…, ils sont heureux… ils ont le sourire et ils ne demandent qu’à continuer à vivre dans leurs broussailles et dans leurs jardins, qu’ils retrouvent avec joie le soir après la journée de labeur à Paris.
    On peut dire que les habitants du Vésinet sont vernis !…

    Au, fait, comment les appellent-t-on ? les Vésiniens [2], je crois ! — Eh bien ! Les Vésiniens sont des gens heureux ! Ils ont pour eux seuls des réserves d’air comme aucune banlieue parisienne n’en possède ; ils ont des routes, avec des trous comme toutes les routes, bien entendu ! Mais juste le strict nécessaire ! Et la municipalité fait pour les combler — les trous ! — des orgies de cailloux à mériter un conseil judiciaire … Ils ont l’électricité avec pannes-surprises … mais, mon Dieu ! pas plus qu’ailleurs, n’est-ce pas ?… Ils ont l’eau à profusion dans les rivières, dans les lacs, dans les tuyaux … que d’eau ! que d’eau !… Enfin ils ont le gaz à 0,85 frs le mètre cube… le minimum de pression et le prix fort !… un peu plus fort que partout ailleurs, c’est vrai ! Mais on ne peut pas tout avoir ! Et le gaz, c’est la pénitence du Vésinien, en attendant que M. Lesage lui donne un jour une usine moderne avec les derniers perfectionnements de la fabrication et de la distribution !…

    Bref, le Vésinien ne réclame rien, il vit comme Candide dans la meilleure des communes, administrée par la meilleure des municipalités… car, électeur satisfait, l’électeur du Vésinet, même s’il n’a pas voté pour celui-ci est enchanté de son maire, M. Saulnier, qui lui aussi est le meilleur des maires, et dont le sourire accueillant et sympathique est unanimement apprécié ! [3]

    Tout ce que demande l’habitant du Vésinet auquel je viens d’apprendre les résultats du recensement, c’est qu’on ne change rien à son Vésinet ; c’est qu’on ne lui coupe pas ses arbres, c’est qu’on ne lui massacre pas ses pelouses, c’est qu’on ne lui morcelle pas trop son parc, c’est qu’enfin on ne lui bâtisse pas à tort et à travers des immeubles à six ou sept étages pour transformer cette unique cité-jardin en un faubourg de Paris comme Courbevoie ou La Garenne-Bezons.
    Qu’il se rassure ce brave Vésinien, s’il y a un enseignement à tirer de ce dernier recensement, c’est que plus que jamais, la Municipalité — et elle n’y a jamais failli ! — doit tenir la main à conserver au pays sa beauté, son élégance et son caractère si spécial de villégiature. [4]

    Villégiature ou faubourg ? ai-je demandé en tête de cet article. Rassurez-vous, vos édiles ne sont pas des vandales, ils connaissent mieux que vous et moi leur devoir et leur Cahier des charges. L’avenir du Vésinet est de devenir, au fur et à mesure que la grande ville s’étendra, le Parc du plus grand Paris.
    Ce Parc, nous l’aimons parce que nous l’avons vu grandir, se développer, s’embellir chaque jour par la collaboration de chacun de ses habitants, car il suffit de l’habiter pour l’aimer…

    Notes :

    [1] Résultat du recensement de 1926 : 9405 habitants (2677 ménages) dans 1576 maisons.

    [2] Le gentilé « Vésinien » est à peu près propre à l’auteur de cet article, correspondant anonyme du journal Le Cri. Il ne sera jamais repris. Celui de « Vésigondin » qui est apparu pour la première fois à la même époque, ne se généralisera que quarante ans plus tard, dans les années soixante.

    [3] Cet acte de foi dans la municipalité d’alors est à prendre au second degré. Depuis le début des années vingt et jusqu’au milieu des années trente, le morcellement des terrains, des opérations massives de lotissement, l’édification d’immeubles dans le parc, firent passer la population de 7000 en 1920 à près de 12000 en 1936. C’est pour arrêter à temps cette évolution que furent prises les mesures de classement de 1934 et que fut conçu le règlement d’urbanisme de 1937, fixant des tailles minimales de parcelles.

    [4] Le caractère de villégiature, mis à mal par la Première Guerre mondiale, disparaîtra tout à fait après la Seconde. Mais les mesures de classement et d’inscription prises en 1934, étendues en 1970 puis confirmées et renforcées en 1984, sont là pour préserver ce cadre de vie devenu un exemple quasi unique dans l’histoire de l’urbanisme français. C’est la responsabilité des habitants et le devoir de la municipalité que de perpétuer cette situation.

    En savoir plus

    • Pour contacter la Société d’histoire du Vésinet (et adhérer !) : 01 39 52 15 43
    • Son site internet constitue une mine d’informations à portée de clic : http://www.histoire-vesinet.org
    • Il intègre de nombreuses notices biographiques sur les personnalités ayant vécu au Vésinet, les édifices remarquables, etc.

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