8 mai 1945 : d’une résistance à l’autre, pour une France plus forte. Avec nous ?

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L’entrepreneuriat constitue aujourd’hui la seule chance de redonner à notre pays la place qui fut la sienne.

Ce défi concerne aujourd’hui chacun d’entre nous… Encore faut-il en avoir la volonté, dans un contexte de guerre économique sans merci. Les entrepreneurs sont bien les nouveaux résistants dont la France a besoin.

Le Général de Gaulle a su, en son temps, réintroduire la France dans le concert des Nations. Ses armes ? Une vision de l’avenir et du monde qui le distinguait de tous, une puissance du Verbe sans égal qui a su faire basculer dans la résistance, au risque de leur vie, des anonymes que rien ne disposait a cela. Il n’avait pas besoin de conseillers en communication, d’éléments de langage, il était simplement la France et l’incarnait naturellement. Chacun de ses discours était écrit de sa main, appris par cœur et prononcé avec un talent sans égal qui n’excluait pas une certaine mise en scène. Mais l’objet de mon propos n’est pas de vous rappeler ces temps glorieux, dont les cérémonies du 8 mai 1945 ont justement pour vocation d’entretenir le souvenir (avec plus ou moins de succès, mais c’est un autre sujet).

Revenons plutôt à ceux qui ont eu la force de se lever, de résister avec succès contre l’inéluctable, le rouleau compresseur des armées de l’Axe. Certes, l’hypothèse d’un conflit mondial est aujourd’hui écartée. Mais le danger est ailleurs, au cœur de notre quotidien. Invisible, mais tout aussi fatal à terme.
Que reste-t-il en effet de la place de la France dans le monde ? Les chiffres du déclin sont connus. Compétitivité, attractivité, coût du travail : tous les voyants sont au rouge. Les centres de décision se sont déplacés de l’Occident à l’Orient :

« Raisonnons en cinétique : dans quelques années (vers 2020), le PNB chinois aura rattrapé celui des Etats-Unis. Les capacités financières et budgétaires de la Chine vont égaler voire dépasser celles des Etats-Unis dans la prochaine décennie . »

Vous l’aurez peut-être déjà compris : il est urgent aujourd’hui de lancer un nouvel « appel du 18 Juin » à ces nouveaux résistants des temps modernes que sont les entrepreneurs. L’enjeu est de taille : passer d’une société où prévaut encore le souvenir de l’Etat providence à une société du risque. Donner envie d’entreprendre, dès le plus jeune âge. Structurer cet élan vital au sein de pépinières d’entreprises, toujours plus nombreuses. Accompagner le développement de ces structures aussi fragiles qu’un nourrisson. Alléger les contraintes administratives qui les étranglent impitoyablement dès leur éclosion. Restaurer dans l’opinion l’image de l’entrepreneur, trop souvent caricaturée sous les traits d’un nanti cigare au bec. Dépoussiérer un Code du Travail devenu un boulet aux mains de ces professionnels du blocage que sont les syndicats, compensant ainsi une représentativité chaque jour plus insignifiante.

Et nous dans tout cela ? Vous pensez déjà : « Cet enjeu nous dépasse, il est du ressort des politiques, de nos gouvernants ». Cette même logique mène sans bruit la France à sa perte depuis 30 ans. Toutes tendances politiques confondues, des élites dévoyées et immorales se servent de la France plutôt que de la servir, tout en asservissant sans scrupules le plus grand nombre, jouant au Monopoly avec l’argent des autres. Discours populiste ? Regardez la courbe de la dette et du chômage. Nous y reviendrons.

Il ne s’agit pas de substituer au système, mais de réagir. D’être acteur de notre propre avenir. Et l’entrepreneuriat constitue aujourd’hui la seule chance de redonner à notre pays la place qui fut la sienne. Ce défi concerne aujourd’hui chacun d’entre nous… Encore faut-il en avoir la volonté, et une certaine curiosité d’esprit. Pourquoi ne pas s’intéresser au monde des start-up, voire même investir dans l’une d’elles ? Encore mieux : tenter l’aventure à votre tour et découvrir cet univers aux côtés d’autres passionnés ? Nos enfants peuvent aussi être sensibilisés à cette question : ne s’agit-il pas de leur propre avenir ? A nous de leur en parler, de faire en sorte qu’en 2020 la France soit autre chose qu’un grand parc d’attraction touristique visité par des chinois aux poches pleines.

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