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    Mon mur a été tagué, que faire ?

    Quelque part au Vésinet, voici un spectacle désolant.

    Une solution : effacer rapidement toute trace de dégradation, pour éviter une propagation du phénomène. Si cela vous arrive, voici la démarche à suivre

    Disons-le, les graffitis propres au « street art » offrent parfois un réel intérêt pictural. Certaines municipalités ont même concédé aux graffeurs en mal de créativité des espaces particuliers, et c’est tant mieux. Là, il s’agit de pur vandalisme, consistant à marquer un territoire de son passage en dégradant volontairement les lieux. Une pratique répréhensible contre laquelle il est possible de lutter avec détermination en effaçant rapidement toute trace du délit. La théorie de la « vitre cassée » a souvent permis d’éradiquer durablement ce type d’incivilité. Voilà pourquoi de nombreuses municipalités, comme au Vésinet, offrent un service gratuit d’enlèvement des tags.

    La « théorie de la vitre cassée », pour réduire les incivilités

    Pour beaucoup, le graffiti constitue un facteur d’insécurité, car il laisse aux populations le sentiment que leur quartier est délaissé par les pouvoirs publics et que les incivilités sont impunies. En 1982, dans un article intitulé « Broken windows », deux auteurs américains, George L. Kelling et James Q. Wilson ont développé une théorie des « incivilities » à partir de la « vitre brisée ». Cette théorie est fondée sur une image concrète : si on laisse une vitre brisée dans un quartier, sans réagir, (recherche de l’auteur de la dégradation, réparation de ladite vitre…), très rapidement, les actes d’incivilité se multiplient. Les règles les plus élémentaires de la vie en commun semblent alors pouvoir être ignorées sans conséquence pour ceux qui les bafouent. Cette « vitre brisée » est donc le préalable à un délabrement du quartier concerné et à une montée de la délinquance.
    Concrètement, un tag en appelle d’autres et c’est bientôt tout le quartier qui est recouvert…

    La politique de lutte contre la criminalité de la ville de New York : un succès durable
    Parfois caractérisée comme étant une politique de « tolérance zéro », cette politique s’appuyait sur la théorie de la « vitre brisée ». Au début des années 1990, le métro new-yorkais connaissait un taux exponentiel de délinquance. La décision a été prise de sanctionner tous les manquements aux règles applicables dans l’enceinte du métro (pieds sur les sièges, non-acquittement du prix du billet, ivresse…). En quelques années, le taux de criminalité a fortement baissé, y compris pour les infractions les plus graves (violences, crimes, viols…), et le taux d’élucidation des crimes a été fortement amélioré. Cette nouvelle politique a ensuite été généralisée à l’ensemble de la ville avec des résultats comparables.

    Sanction : jusqu’à 7500 euros pour un bien public tagué

    Sont considérés comme des actes de vandalisme :

    • les tags, les graffitis et autres inscriptions non autorisées sur une façade ou un véhicule,
    • toute autre détérioration d’un véhicule,
    • destruction d’abribus,
    • détérioration de bâtiments publics,
    • ou bris de fenêtres ou de vitrines de magasin sans vol.
    Lorsqu’ils ne sont pas faits sur des supports autorisés, les graffitis constituent, pour le droit pénal français, une « destruction, une dégradation ou une détérioration volontaire d’un bien appartenant à autrui », qui est punie :
    • d’une contravention de 5e classe (1 500 euros ou plus) s’il n’en résulte qu’un dommage léger (Article R.635-1 du Code Pénal).
    • d’une amende pouvant atteindre 30 000 euros et d’une punition pouvant atteindre 2 ans d’emprisonnement dans les autres cas (Article 322-1 du Code Pénal).

    L’article 322-1 du Code Pénal prévoit aussi que le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain est puni de 3 750 euros d’amende et d’une peine de travail d’intérêt général lorsqu’il n’en est résulté qu’un dommage léger.
    Il est complété par l’article 322-2 qui prévoit que la sanction est relevée à 7 500 euros d’amende et d’une peine de travail d’intérêt général, lorsque, entre autres, le bien détruit, dégradé ou détérioré est destiné à l’utilité ou à la décoration publiques et appartient à une personne publique ou chargée d’une mission de service public

    Au Vésinet, la Mairie enlève vos graffiti gratuitement

    Dès lors que le graffiti est visible depuis l’espace public, vous pouvez déclarer votre graffiti sur votre mur à la Mairie et demander à la municipalité le nettoyage gratuit de vos murs endommagés.
    Contactez le Service Environnement au 01 30 15 47 54.
    Vous devrez remplir, en tant que propriétaire des lieux, un formulaire donnant votre accord pour le nettoyage puis un prestataire spécialisé procédera à l’enlèvement des graffitis.

    Le cas du cimetière de l’Hôpital : la théorie de la tombe cassée ?

    Sur la base de la « théorie de la vitre cassée », on ne peut s’empêcher de penser que si l’accès au cimetière de l’Hôpital avait été sécurisé dès la découverte des dégradations il y a plus de 10 ans, il en aurait été autrement. Or, le site est implanté à 200 mètres d’une zone d’habitations et le petit chemin qui y mène est prisé des curieux attirés par l’endroit.

    Aujourd’hui, on ne peut que constater les dégâts !

    Le cimetière de l’Hôpital constitue toujours le terrain de jeu favori des vandales, dans le plus grand silence ! Un scandale qui ne dérange pas plus les morts que les responsables en charge de ce dossier. En l’espèce, c’est l’Etat qui est propriétaire des terrains concernés.

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