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    Des logements sociaux… en bois : pourquoi pas chez nous ?

    En voilà une bonne idée ! On veut les mêmes au Vésinet : quoi de plus normal que des bâtiments HLM en bois pour une ville-parc, qui plus est carencée en logements sociaux ?

    A Ris-Orangis (Essonne), la municipalité fait construire une résidence de 140 logements à loyer maîtrisé… en bois. Haut de quatre étages et long de 150 mètres, l’immeuble sera le plus grand bâtiment jamais construit en bois massif, en Europe, qui plus est dessiné par le célèbre cabinet Willmotte & Associés, rien que ça ! Une performance architecturale grâce à l’utilisation de panneaux de bois lamellé-croisé (cross laminated timber, CLT), mais aussi une référence écologique pour ses performances thermiques et sa faible empreinte carbone. Et tout çà en seulement 13 mois au lieu de 18 !

    On veut le même au Vésinet !

    On pense de suite au projet du Parc Princesse et au programme de 400 logements neufs qui vont se construire d’ici 2020 au sein d’un parc de 18.3 hectares.

    Avec un total d’environ 35% de logements sociaux, situés en partie dans les différentes résidences, selon les brochures officielles disponibles sur le site de la Ville du Vésinet. Le recours à la technologie du bois massif correspond parfaitement au cahier des charges du projet tel qu’exposé dans les documents officiels :

    « Affirmer l’identité du domaine : le parc Princesse possède une valeur patrimoniale exceptionnelle, tant sur le plan architectural, avec la présence de l’hôpital, que paysager, avec les traces d’un parc à l’anglaise, ou encore végétal, avec la diversité de son boisement. »
    « Développer un projet durable, dans lequel les atouts naturels du site, la qualité des aménagements qui y sont prévus et l’engagement municipal en faveur du développement durable légitiment tout particulièrement la décision d’inscrire le projet dans une démarche d’exigence environnementale. »

    Arguments supplémentaires : le bailleur social Immobilière 3F pour le compte duquel est construit le bâtiment de Ris-Orangis, a déjà construit 154 logements sociaux au Vésinet : 2 à 16 allée des Coteaux 128 logements et 17-19-21 rue Henri Dunant 26 logements. Quant à l’aménageur du nouveau quartier de haute qualité environnementale de Ris-Orangis, c’est l’AFTRP (Agence foncière et technique de la région parisienne), qui est justement en charge du projet Parc Princesse au Vésinet depuis le contrat signé avec la Ville en 2014. Il ne reste plus à notre belle ville-parc qu’à rejoindre les villes qui ont fait le choix de l’excellence architecturale et écologique. Un choix qui permettrait aussi de concilier les exigences réglementaires drastiques en matière de logements sociaux et le respect d’un cadre exceptionnel cher au cœur des habitants.

    Le paradoxe du Vésinet, ville protégée et carencée à la fois

    Selon la Préfecture des Yvelines, au 1er janvier 2015, le Vésinet affiche un taux de logements locatifs sociaux de 9,83 %, soit plus de 1 000 logements sociaux à construire sur le territoire communal pour atteindre le taux de 25% imposé par l’Etat, depuis la loi ALUR de 2014. Un diktat contre lequel s’insurge le maire du Vésinet, Bernard Grouchko, dans une interview au Courrier des Yvelines du 10 février : « Comment faire pour atteindre 25% ? Qu’on tienne compte de nos particularités, le territoire du Vésinet est monument historique à 80%. On a fait des efforts, mais je ne peux pas en faire plus ». Un combat porté par le député maire de Maisons-Laffitte Jacques Myard, qui a pris la tête des « carencés » face aux 4 000 logements à construire fixé par la préfecture des Yvelines.

    La construction en bois massif : des avantages… en or massif !

    En premier lieu, un temps de construction de 13 mois seulement pour le bâtiment de Ris-Orangis, et des coûts bien inférieurs.

    Le bâtiment de 144 logements sociaux, gérés par le bailleur 3F, a un an top chrono pour s’empiler.

    Exit les bétonneuses : le bois préfabriqué par une entreprise spécialisée va arriver en kit depuis l’Autriche et être progressivement monté en couches successives.

    Avantage essentiel : des économies d’énergie conséquentes, résultant du matériau utilisé. Résultant d’une technologie haute performance qui utilise le bois massif CLT (Cross Laminated Timber : lamellé contre-croisé), le bâtiment offrira un confort et un bien-être supérieurs aux immeubles en béton. En effet, le bois massif est un isolant 15 fois plus efficace que le béton, il régule l’humidité et diffuse la chaleur tout en respectant les normes de sécurité (sismique et incendie). De plus, ce bois étant issu de forêts gérées durablement, il est à la fois biosourcé, recyclable et bas carbone, contrairement aux matériaux de construction traditionnels qui émettent beaucoup de CO2.

    Outre le confort et l’harmonie du bâtiment avec son environnement, l’aspect écologique de l’immeuble qui a séduit le ministère du Développement durable, qui a lancé en 2015 le projet « Bâtiment bois–grande hauteur » relatif à la loi sur la Transition énergétique. Promicea, le promoteur de l’immeuble, explique que le bois massif piège le carbone au lieu de l’émettre. Cela a pour effet de stocker 880 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de carbone générées par les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire de l’immeuble pendant quatre-vingt-huit ans. Pour Jean-Michel Wilmotte, l’architecte de l’immeuble, « cette écologie ne se contente pas de mesurer les économies d’énergie à l’exploitation, mais prend en compte le cycle de vie entier de l’immeuble, avec sa construction et son évolution« .

    Le projet en bref par WOODEUM

    « Ce bâtiment de 140 logements, mené à bien par Promicéa pour le compte du bailleur social Immobilière 3F, à Ris-Orangis, forme le plus grand ensemble résidentiel d’un seul tenant réalisé en CLT au monde. Son niveau RT 2012 -30%, et ses certifications Habitat Environnement Profil A option économie de charge, et Bio sourcé Niveau 3, lui ont valu d’être élu Programme durable de l’Année des Trophées du Logement et des Territoires 2015, décerné par ImmoWeek. Il est également bâtiment pilote du label BBCA. Dessiné par Willmotte & Associés, sa construction a été réalisée par Eiffage et Mathis. L’Ingénierie Woodeum a élaboré pour ce projet de 4 niveaux + combles en bois massif une Appréciation Technique d’Expérimentation (ATEx) pour la pose d’un système d’enduit sur isolant par l’extérieur sur un support en CLT. »


    Woodeum, une PME française championne de la construction en bois

    A sa tête, Guillaume Poitrinal qui fut, jusqu’en 2013, le plus jeune patron d’une multinationale en France. A 48 ans, l’ex-PDG d’Unibail-Rodamco, promoteur de la future tour Triangle à Paris, s’épanouit dans sa nouvelle vie de startupper.

    A la tête de Woodeum, une entreprise familiale d’une douzaine de salariés et 25 millions d’euros de chiffre d’affaires, il promeut désormais la construction en bois. Reste que Promicea a du pain sur la planche pour convaincre des vertus du bois massif. En France qui est la patrie du béton, moins de 10 % des constructions se font en bois. D’autre part, les défricheurs de la construction en bois ne peuvent pas revendiquer le made in France: comme la filière bois n’est pas très bien organisée dans l’Hexagone, Promicea est contraint de se fournir dans les forêts autrichiennes. Et l’usine qui fait le prémontage est également localisée dans ce pays

    Bientôt des immeubles en bois à La Défense !

    En janvier 2016, Guillaume Poitrinal a annoncé avoir conclu une opération de 100.000 mètres carrés, de petits immeubles en bois massif de 5 à 6 étages, à la Défense.

    Selon Challenges : http://www.challenges.fr/challenges-soir/20160121.CHA4213/bientot-des-immeubles-en-bois-massif-a-la-defense.html

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