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    Le nouveau Curé de Sainte Marguerite au Vésinet reçoit les clés de l’église des mains du Maire

    Au cours de la messe d’Installation du Père Nicolas Lelegard, nouveau curé de l’église Sainte Marguerite du Vésinet, Bernard Grouchko, Maire du Vésinet, a remis solennellement les clés de l’église au Père Nicolas Lelegard. Myvesinet.com vous explique pourquoi.

    C’est officiel : le Père Nicolas Lelegard, auparavant Vicaire de la Paroisse Saint-Germain à Saint-Germain en Laye, a pris ses fonctions de curé de l’église Sainte Marguerite au Vésinet, ce dimanche 27 septembre 2015.

    Il succède au Père Marc Boulle, nommé curé de la paroisse Cathédrale Saint Louis de Versailles.
    Par décision de Mgr Aumonier, ce jeune prêtre né en 1979 a été affecté à Sainte Marguerite du Vésinet à compter du 1er septembre.

    Aujourd’hui avait lieu la messe d’Installation du Père Nicolas Lelegard, par la Père Etienne Maroteaux, vicaire épiscopal. Un temps fort pour la communauté catholique du Vésinet, mais aussi pour tous les Vésigondins. En effet, au début de la cérémonie, Bernard Grouchko, Maire du Vésinet a pris le micro pour un mot de bienvenue. Après s’être réjoui du classement tout récent de l’église Sainte-Marguerite au titre des Monuments historiques par le Ministère de la Culture, il a solennellement remis les clés de l’église au Père Lelegard. Soulignant la symbolique du geste, il a évoqué la Loi de 1905, dite de « séparation des Eglises et de l’Etat », au titre de laquelle l’Eglise de France se vit expropriée et ses biens devenir propriété de l’Etat.

    Voici quelques repères historiques pour vous donner les clés d’un débat qui divise encore la société française, 110 ans après.

    La loi de 1905, fondement de la laïcité républicaine

    La loi concernant la séparation des Églises et de l’État est une loi adoptée le 9 décembre 1905 à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès. Elle est avant tout un acte fondateur dans l’affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.

    Elle remplace le régime du concordat de 1801, qui est toujours en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d’acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière). Elle ne trouva son équilibre qu’en 1924, avec l’autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser la situation du culte catholique.

    Une crise majeure de l’histoire politique française

    Nommé Ministre de l’instruction publique et des cultes en 1895, Emile Combes put mettre en pratique ses convictions anti-catholiques. En 1902, Émile Combes, surnommé « le petit père Combes », ex-séminariste devenu athée et adversaire déterminé de la religion, est porté au gouvernement par une poussée radicale, au terme d’élections qui se sont faites sur le thème : pour ou contre le fait d’appliquer la loi de 1901 avec une vigueur accrue ? Combes n’a jamais caché dès son investiture sa volonté de mener une politique « énergique de laïcité ». Mais Émile Combes hésite à s’engager fermement pour la séparation des Églises et de l’État : en effet, les relations entre l’Église catholique romaine et l’État sont toujours régies en 1904 par le Concordat signé entre Napoléon Bonaparte et le pape un siècle plus tôt, et ce concordat permet au gouvernement de contrôler le clergé français en nommant les évêques.

    Mais en juillet 1902, les établissements scolaires non autorisés (environ 3000) des congrégations autorisées sont fermés : cette mesure donne lieu à de nombreux incidents, toutefois principalement limités aux régions les plus catholiques (l’Ouest de la France, une partie du Massif central), et 74 évêques signent une « protestation ». Le gouvernement réplique en suspendant le traitement (salaire) de deux évêques.

    En mai 1904,  le gouvernement français rompt les relations diplomatiques avec le Saint-Siège.

    Après des débats houleux, la loi fut votée le 3 juillet 1905 par 341 voix contre 233 à la Chambre, et le 6 décembre 1905 par 181 voix pour contre 102 au Sénat. Elle est promulguée le 9 décembre 1905 (publiée au Journal officiel le 11 décembre 1905) et entre en vigueur le premier janvier 1906. Elle met fin à la notion de « culte reconnu » et fait des Églises des associations de droit privé. De plus l’article 4 organise la dévolution des biens des établissements religieux à des associations cultuelles.

    Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat.

    « Titre III : Des édifices des cultes. »
    « Article 12
    Les édifices qui ont été mis à la disposition de la nation et qui, en vertu de la loi du 18 germinal an X, servent à l’exercice public des cultes ou au logement de leurs ministres (cathédrales, églises, chapelles, temples, synagogues, archevêchés, évêchés, presbytères, séminaires), ainsi que leurs dépendances immobilières et les objets mobiliers qui les garnissaient au moment où lesdits édifices ont été remis aux cultes, sont et demeurent propriétés de l’Etat, des départements, des communes et des établissements publics de coopération intercommunale ayant pris la compétence en matière d’édifices des cultes.
    Pour ces édifices, comme pour ceux postérieurs à la loi du 18 germinal an X, dont l’Etat, les départements et les communes seraient propriétaires, y compris les facultés de théologie protestante, il sera procédé conformément aux dispositions des articles suivants. »

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